De Port-Manech jusqu’à l’île d’Ouessant
Des paysages très variés s’offrent aux visiteurs.
En traversant la Laïta, le cours d’eau qui fait office de frontière entre Morbihan et Finistère, et en se dirigeant vers l’Ouest, on arrive dans le petit village de Nevez. Si on cherche un coin tranquille, l’anse Rospico est parfaite, mais pour une plage plus animée, on choisira Port Manech sur les bords de l’Aven, car les cabines de plage multicolores ponctuent le paysage au pied des flots de l’océan et attirent un grand nombre de baigneurs. Le calvaire de l’église Saint-Amet à Nizon est un beau témoignage de la croyance religieuse bretonne. Certaines personnes bien informées affirment qu’il aurait inspiré l’œuvre de Gauguin « Le Christ Vert », à l’époque où le peintre résidait à Pont-Aven.
Une petite incursion dans les terres nous permet de découvrir la charmante ville du Faouët et sa halle médiévale. Dans la chapelle Sainte Barbe, on peut admirer un magnifique plafond en forme de coque de bateau retournée et un magnifique jubé en bois polychrome.
A la Pointe de Trévignon, les amateurs de bronzette et de lieu tranquille trouveront leur bonheur sur Tahiti, la plage de Raguenez, et pour ceux qui voudraient revenir à la maison avec quelques spécimens de poissons frais, il leur suffi de se rendre au port et d’attendre la bonne heure de marée, pour les acheter en direct au retour des pêcheurs locaux. Dans la foulée et pour revenir sur terre d’une manière plus sportive, il faut emprunter le sentier des douaniers pour aller à la découverte de Saint-Marine, celle qu’on a surnommé la Venise Bretonne, pour sa situation les pieds dans l’eau. En face, c’est le Guilvinec, où les amateurs de fruits de mer se régaleront avec le produit phare du lieu, la langoustine. Chaque année, une fête lui est même consacrée, où des quantités astronomiques du crustacé sont dévorées par les participants aux agapes. Tout prés d’ici, à Penmarch, certains soir les maisons s’illuminent par la magie du crépuscule et on se croirait dans un tableau de Magritte
Pour les amateurs d’art religieux, à Saint-Jean Trolinon, le calvaire monumental en granit sculpté de Notre-Dame-de-Tronoën, mérite le détour ; Datant du XVème siècle, il est considéré comme le plus ancien de Bretagne. Quimper, la préfecture du Finistère et capitale de la Cornouaille, accueille chaleureusement ses visiteurs depuis les remparts qui, à une époque lointaine, servaient à repousser les envahisseurs. Aujourd’hui, plus paisiblement et avec ferveur, la ville ouvre en grand ses portes aux visiteurs qui viennent à la découverte de l’histoire Bretonne. C’est au son des bagads (orchestre de cornemuses, bombardes et autres bag-pipe), que la ville s’exprime lorsque la fête des Cornouailles bat son plein. Par beau temps, de Penmarch on aperçoit l’île de Sein qui se découpe sur l’horizon. Pour se rendre sur ce caillou perdu à quelques miles du continent, il faut emprunter la navette maritime qui passe par le Raz de Sein. Un endroit privilégié pour les bars, car les vagues déferlent ici dans tous les sens ; un maelstrom dont les poissons raffolent, pour s’y oxygéner abondamment ; ce qui explique la présence de quelques pêcheurs professionnels. La plupart du temps, seuls à bord, ils doivent prendre garde à la vague traitresse, tout en surveillant les lignes pour ne pas rater les prises du jour, de véritables artistes! Mais tout se passe sous la protection du célèbre phare de la Vieille qui veille au grain… Lorsqu’un bateau s’approche trop près d’un récif, il les avertit par un clignotement de sa lumière intermittente ; cette lumière protectrice aura sauvé bien des marins au cours des siècles. Dans l’île de Sein, depuis quelques années, un dauphin a élu domicile dans les eaux du port. L’été, il n’est pas rare de voir s’ébattre en toute liberté les enfants du pays avec ce mammifère marin qui se prête aux jeux avec délectation.
De la Pointe du Van à Pouldreuzic, en passant par le sentier des douaniers vers la plage de Penhors, on peut avoir la chance d’admirer les plus beaux couchers de soleil de Bretagne.
Au bout du vieux port de Douarnenez, le petit restaurant du « Bigorneau Amoureux », propose de merveilleuses langoustines sur lit de pommes de terre que l’on déguste en regardant les bateaux des pêcheurs rentrer au bercail. Une jolie promenade est proposée le long du sentier découverte qui passe au dessus du port. Les plantations de chanvre et de lin ondulent sous le vent qui vient les caresser ; un spectacle enchanteur. Les amateurs de paysages, partagés entre campagne et mer, seront comblés. Face à la presqu’île du Crozon, les fantômes de vieux navires de guerre coulent de paisibles jours sur les flots tranquilles de l’Aulne, tout près du village de bout du monde Landevennec.
En se dirigeant vers la pointe de Crozon, on peut visiter les grottes marines de Morgat en bateau, en partant du petit port de Camaret. A quelques kilomètres de Brest, la Préfecture du département, on fera un crochet par Landerneau pour visiter son église richement décorée. Dédiée à Thomas de Canterbury, elle rappelle que l’Angleterre y a souvent séjourné. Son immense plafond en bois, entièrement recouvert de fresques peintes, mérite largement sa réputation de richesse culturelle.
Enfin, au terme d’une incursion en pays de fin de terre, on ne manquera pas de rendre visite à l’île d’Ouessant, le point le plus à l’Ouest du continent européen. Pour y aller, on part du port du Conquet et il faudra compter une ou deux heures de mer pour l’atteindre, mais le voyage en vaut la peine.